Alexia, 38 ans, contrôleuse des douanes,
gestionnaire de paye au Centre de service de ressources humaines de Bordeaux.

Alexia a 38 ans et a intégré la douane en 2020 après avoir exercé au sein de la Gendarmerie pendant près de 15 ans, où elle était spécialisée dans les ressources humaines.

Souhaitant se donner de nouveaux challenges dans une administration qu’elle souhaitait intégrer tout en profitant de ses acquis dans le domaine RH, c’est tout naturellement qu’elle s’est orientée sur un emploi de gestionnaire de paye au sein du centre douanier de ressources humaines, situé à Bordeaux.  Aujourd’hui, Alexia gère les dossiers des agents placés dans son portefeuille pour assurer leur rémunération : de la saisie informatique aux vérifications réglementaires en passant par la rédaction de certains actes techniques ou la fiabilisation de dossiers individuels. Un quotidien varié au sein d’une équipe motivée et bienveillante, ou, selon ses propres mots, « au-delà de la parité, nous travaillons en toute équité ». 

Ce qu'elle préfère dans ses journées/son métier 

Ce qui me motive, c'est la réglementation, faire en sorte que chaque agent soit payé correctement. Répondre présente pour chacun. Que chaque jour soit différent comme l'est chaque dossier que nous avons à traiter. 

Un conseil aux femmes qui souhaitent rentrer en douane 

Le meilleur conseil que je puisse prodiguer aux femmes qui souhaitent entrer en douane, c'est de le faire ! Cette institution nous place, nous, femmes, au-delà de la parité : nous sommes sur une équité parfaite. Et pour moi, sans équité, la parité est vaine. A titre plus personnel, en tant que femme et mère, je peux désormais concilier vie personnelle et professionnelle, sans aucune contrainte ni sacrifice que ce soit sur le plan familial ou professionnel. Les possibilités d’évolution tant dans le parcours que les affectations sont réelles et motivantes.

Son avis sur la place de la femme en douane ou dans la société 

Autour de moi, j'ai trop souvent entendu parler et constaté des disparités de traitement entre hommes et femmes. La loi et la conscience collective évoluent dans le bon sens, c’est un premier pas primordial.
Ce qui me rend optimiste, c'est que je constate qu'en Douane, ce sujet est suivi avec le plus grand intérêt, et bien que n'ayant certainement pas le recul nécessaire au vu de mon peu d'ancienneté dans l'institution, je pense sincèrement que les mentalités placent la femme sur le même pied d'égalité que les hommes. 
Les Droits des Femmes ne sont pas seulement une cause, c'est aussi une affaire personnelle, pour chacun et pour chacune, de ne jamais se résigner.

Delphine, 44 ans, inspectrice des douanes,
cellule conseil aux entreprises à Besançon.

Delphine exerce au sein de la direction des douanes de Besançon depuis 2005 et occupe depuis six ans le poste de Cellule Conseil aux Entreprises. Dans ce cadre, Delphine accompagne les entreprises dans leur développement à l'international : elle les conseille et leur propose des solutions pour optimiser leur dédouanement. 

Ce qu'elle préfère dans ses journées/son métier 

J'ai un poste passionnant, je rencontre des entreprises de toute taille et de tous secteurs confondus. J'ai aussi la chance de collaborer au quotidien avec les autres acteurs du développement économique, nos partenaires de la Team France Export mais également des banques, des conseillers du commerce extérieur, et d'autres services de l'État, pour faire connaître et mettre en avant le rôle de la Douane dans le développement économique des entreprises.  J'apprécie beaucoup d'avoir une grande liberté d'organisation et d'être force de proposition sur des projets d'accompagnement des entreprises, comme l'organisation de manifestations d'information et de promotion de l'offre douanière. C'est une réelle satisfaction d'accompagner une entreprise depuis ses premières déclarations en douane, puis de la voir, au fil des années, gagner en expertise, allant parfois jusqu'à internaliser son dédouanement et devenir opérateur économique agréé... J'ai le sentiment d'être utile et reconnue, et d'incarner le service public, raison de mon engagement au sein de la fonction publique.

Un conseil aux femmes qui souhaitent rentrer en douane 

Foncez, vous en vous ennuierez pas ! La Douane offre une variété de fonctions toutes plus passionnantes les unes que les autres.

Une anecdote sur son parcours au sein de l'administration 

La déclarante en douane d'une entreprise m'a confié peu de temps avant sa retraite que si sa carrière professionnelle était à refaire, elle aimerait être douanière, car elle s'était passionnée pour la réglementation douanière.

Son avis sur la place de la femme en douane ou dans la société 

Les choses évoluent dans le bon sens, je peux mesurer le chemin parcouru depuis mon entrée en douane. Il y a toujours une marge de progrès mais j'ai le sentiment que le sexisme ordinaire, que j'ai parfois pu vivre au cours de ma carrière professionnelle, est en passe de disparaître.

Sylvie, 55 ans, agente de constatation,
maître de chien à la brigade de Bordeaux.

Après avoir occupé différents postes sur la frontière allemande et en région parisienne, Sylvie exerce désormais à Bordeaux depuis 2002. Avec Joey, son chien avec qui elle forme un binôme depuis 2015, elle participe quotidiennement à des opérations de contrôles de marchandises dans le but de trouver des produits stupéfiants, que ce soit dans des camions, des voitures, des trains, lors de perquisitions et même dans le fret express et postal.  

Ce qu'elle préfère dans ses journées/son métier

La complicité avec mon chien et les différents domaine d'intervention ! J'espère pouvoir continuer à exercer longtemps mes fonction car c'est une spécialité qui m'apporte énormément de satisfaction. 

Un conseil aux femmes qui souhaitent rentrer en douane

Lorsque je suis entrée en Douane et plus particulièrement dans ma spécialité de maitre-chien, il n'y avait pas beaucoup de femmes et il a fallu m'imposer. Il ne faut pas hésiter à s'imposer, que ce soit par le dynamisme, par la motivation et par l'implication dans la recherche de la fraude. 
Il faut également s'intégrer au sein d'une brigade et montrer que l'on est capable d'assumer cette fonction et d'apporter un plus à l'unité à laquelle on est rattachée !

Son avis sur la place de la femme en douane ou dans la société

Depuis que je suis rentrée dans cette administration, j'ai pu constater que la profession se féminise de plus en plus, et je trouve cela positif. A ce jour, il n'y a plus de différence entre les hommes et les femmes, les missions sont les mêmes pour tous.
Depuis que les femmes sont entrées en douane, elles ont progressivement intégré les différentes spécialités et accèdent à tous les grades grâce à leur motivation et leur implication dans les tâches qui leur sont confiées. 
Dans mon cas, lorsque j'ai été retenue pour une formation de maître-chien anti-stupéfiants, je me suis retrouvée entourée de collègues masculins. J'ai suivi la formation au même titre qu'eux et mon investissement m'a permis de terminer brillamment en tant que major de stage. Depuis, le nombre de femmes exerçant cette spécialité est en constante évolution !

Julie, 26 ans, agente de constatation,
brigade hors rang de Rennes.

Julie a 26 ans, elle exerce au sein de la direction des douanes de Bretagne depuis 2018. Elle a été intégrée dans le cadre d'un PACTE (Parcours d'accès aux carrières de la fonction publique territoriale, hospitalière et d'État), un recrutement permettant, sous conditions, d'accéder à un emploi de catégorie C. Elle a été titularisée un an plus tard et exerce désormais au sein de la brigade hors rang de Rennes. 

Ce qu'elle préfère dans ses journées/son métier

La polyvalence! Les journées sont mouvementées, elles se suivent et ne se ressemblent pas ! Travailler à la BHR, c'est un peu être comme un couteau suisse et être capable de s'adapter à toutes les situations. Nous devons être à l'écoute, traiter les demandes dans les meilleurs délais. Un jour je peux m'occuper de l'entretien des locaux et de l'aménagement des postes des agents, le lendemain je peux réaliser des tâches de secrétariat ou être un support supplémentaire pour un autre service. Pendant le confinement, mon rôle a été d'acheminer en urgence les masques destinées aux équipes mobilisées sur le terrain. Pour cela il m'est parfois arrivé de parcourir plus de 900 kilomètres en une journée. 

Une anecdote sur son parcours au sein de l'administration

J'ai été recrutée alors que je n'avais pas mon bac. Je n'avais pas pour projet de le passer, mais dès mon arrivée, j'ai eu la chance de rencontrer et de côtoyer un directeur qui m'a poussé à l'obtenir. Je l'ai passé en candidat libre en parallèle de mes fonctions afin de me prouver que j'étais à ma place, et je l'ai obtenu du premier coup. Dès le début de ma carrière, j'ai eu la chance de rencontrer des personnes, que ce soit des hommes ou des femmes, extrêmement bienveillantes. 

Un conseil aux femmes qui souhaitent rentrer en douane

Tout d'abord ne pas renoncer malgré un premier échec ! Le métier de douanier offre de nombreuses opportunités d’évolution et permet de trouver sa place dans des métiers très diversifiés et de répondre à toutes les passions. 
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le métier de douanier est très féminisé, même dans des spécialités dont on pourrait penser qu'elle sont à majorité masculines comme celle de maître de chien. Je suis par exemple justement rentrée en douane dans l'espoir de devenir maître de chien. Grâce au soutien et à l'accompagnement d'une collègue maître de chien à Rennes, j'ai postulé pour accéder à cette spécialité  !

Son avis sur la place de la femme dans la société

Si les avancées sont réelles, certains préjugés tardent à être effacés des mentalités. Bien que plusieurs mesures soient prises et des lois votées, cela reste avant tout une question d'habitude et c'est souvent à nous, les femmes, de rectifier au quotidien ces préjugés. 
 

Aurélie, 43 ans, inspectrice des douanes,
officier de secteur maritime au service garde-côtes de Méditerranée.

Aurélie est rentrée en douane en tant qu'agente en 2005, puis a accédé l’année suivante au grade de contrôleuse puis d'inspectrice en 2010. Ne s'arrêtant pas là, elle est ensuite sélectionnée pour effectuer le cursus d'Officier Naval, pour lequel elle passe un an auprès de la marine nationale et qui lui permet d'exercer le commandement de la BCG de Port Vendres pendant trois ans.  Depuis 2017, elle est désormais officier naval, compétence qu'elle exerce actuellement sur le secteur maritime du Golfe du Lion. Elle est en charge de trois brigades garde-côtes et deux brigades de surveillance nautiques, ce qui représente 72 agents. 

Ce qu'elle préfère dans ses journées/son métier

On ne s'ennuie jamais !  On doit toujours s’adapter, se renouveler et de fait, apprendre de nouvelles pratiques et améliorer ses compétences. La polyvalence de mes fonctions peut m’amener à traiter dans la même matinée un problème RH, aider un chef d’unité sur une application douanière, suivre un problème technique survenu sur une vedette, répondre à des questions sur du contentieux. Je me déplace beaucoup dans les unités, j'effectue certaines missions à la mer. J’apprécie aussi beaucoup de pouvoir rencontrer et collaborer avec d’autres administrations, ainsi que de participer à des missions Frontex en tant qu’officier national.

Un conseil aux femmes qui souhaitent rentrer en douane

Au même titre que ce que je dirai pour un homme, c’est une administration qui offre un large panel de métier différents, et il ne faut pas hésiter à foncer. Surtout, ne pas se limiter en tant que femme, tout peut être accessible autant que pour un homme.

Son avis sur la place de la femme en douane ou dans la société

Les femmes ont toute leur place dans tous les métiers de la douane, même si celles-ci sont moins représentées dans la branche de la surveillance ou dans les métiers de spécialistes, comme en douane maritime. Cependant en 10 ans de maritime j’ai pu constater une évolution des mentalités et une meilleure acceptation des femmes dans ces postes. Il y a encore du chemin à parcourir, mais j’ai bon espoir que ces mentalités disparaissent !
Des évolutions comme l’allongement du congé paternité montre qu’on avance vers un meilleur équilibre entre homme et femme. Elles ont toute légitimité, au même titre qu’un homme, à occuper des fonctions dans tous les domaines de la société : professionnel, sportif, politique, culturel..